
les luttes d’influence au travers de la Commission européenne illustrent le malaise récurent de l’Union et l’ambiguïté de ses Institutions.
Espérée « facilitateur de la vie démocratique », la Commission est l’objet de luttes de pouvoir qui la détourne de son mandat.
Il est vrai que par « abandon, par lassitude, par indifférence » les plus chauds partisans de l’Europe ont laissé à la Commission et à ses commissaires, le rôle et la tache d’un éxecutif, d’où l’acharnement à la contrôler.
Pourtant le Conseil des Ministres, instrument incontournable de la gouvernance partagée des 27, est condamné à adopter la législation que la Commission, qualifiée « d’autorité », est seule en mesure de proposer : Le Conseil européen est un organe directeur qui fixe les orientations de la politique, mais qui ne jouit d’aucun pouvoir législatif, ni même d’aucun droit d’injonction vis-à-vis de la Commission.Il n’existe aucun dispositif juridique qui confère force de droit à ses décisions.
De même le Parlement européen est toujours dépossédé de « l’initiave législative » et doit se soumettre à la trajectoire de la Commission pour se projeter dans l’avenir des 500 millions d’Européens.
C’est un vice de construction qui fait perdre au projet européen toute chance d’adhésion et de succés.
