Démocratie

U.E : Interdépendance ou dépendance …

L’indépendance dans l’interdépendance, qui est le fondement logique de l’Union européenne, ne peut pas se bâtir et s’accepter dans la situation actuelle de dépendance de l’Europe à l’égard du reste du monde.

«  Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner notre cadre de vie, à d’autres, est une folie » : la prise de conscience, tardive, du Président MACRON, depuis la crise sanitaire, est celle de tous les Européens qui découvrent la subordination réelle de notre économie à la Chine notamment, à l’Amérique tout autant.

Les délocalisations ont été vécues dans l’euphorie des milieux financiers qui ont encouragé l’éclosion de multinationales et de leurs profits incontrôlables, au détriment du tissus local, de millions d’emplois , du régalien et de l’Etat providence. D’où le déclassement de l’Europe dans le monde, politique, stratégique, technologique … et culturel.

Aujourd’hui, l’écart de prix de revient des produits manufacturés, avec les produits asiatiques, est estimé à 5 %, ce qui permet la réappropriation de l’outil de travail, la sauvegarde du savoir-faire, la fin des entreprises apatrides, qui sont les conditions indispensables à la Renaissance de l’Europe.

Mais les conditions d’une interdépendance réussie ne sont pas réunies pour assurer à l’Europe un changement de politique, conforme à ses interêts, faute de penser démocratiquement ses institutions.

Faute de penser démocratiquement, le Conseil européen, les conseils des Ministres ne sont pas un vecteur de rebond,  : Unanimité paralysante, majorités qualifiées inaudibles, coopérations renforcées découragées.

Faute de Conseil fédéral souverain, les Européens se privent du moteur politique que l’Union européenne mérite pour assurer prospérité économique et puissance politique.