Les aptitudes de leurs dirigeants successifs, ou le comportement de la population, ne suffisent pas à expliquer les succès de la République fédérale.
La réussite de notre voisin allemand, dans la crise du COVID-19, nous interpelle, comme par ailleurs sa prospérité économique et sa vie démocratique.
En réalité, un exécutif , dans toute fédération, qui n’associe pas les responsables territoriaux ( nationaux pour l’U.E ) à ses choix stratégiques, avant de légiférer, est voué à l’impuissance : L’association des dirigeants des Landers aux décisions fondamentales de la Chancelière, est, outre-Rhin, le moteur de la puissance allemande.
Le fédéralisme de ses Institutions a provoqué aux Etats-unis la confusion et le désordre. Mais en Allemagne, un modèle d’efficacité et cohésion.
La dichotomie qui existe entre une Commission européenne, qui n’est pas un exécutif ( démocratique) et un Conseil européen qui n’est pas une autorité, organisée et souveraine, rend, à contrario, l’Union européenne incompréhensible.
Les gouvernements des Landers participent collectivement et directement au pouvoir fédéral : Quel bel exemple d’efficacité et de démocratie pour l’avenir institutionnel de l’Europe.
Incohérent, cet appel récurent à « plus d’Europe », à chacune des crises qui se présentent, avec les vieilles recettes d’intégration, pour imposer aux Européens des choix, des politques, des budgets et des rigidités qui échappent forcément aux Etats, à leurs responsables et donc au suffrage universel.