Economie

De la souveraineté dans un marché ouvert.

 » Il est temps que l’Europe s’arme et arrête d’être un marché ouvert naïf  » –  » ça suffit » –  » Il faut du courage maintenant » ( Patrick Pouyanné – PDG de TOTAL ).

Les Européens ont laissé le champ économique aux entreprises depuis des décennies . Confrontées à des phénomènes globaux, les règles du multilatéralisme ayant été bafouées,  » les Entreprises doivent se préoccuper de leurs territoires nationaux », car  » je crois en la responsabilité territoriale de l’entreprise territoriale de l’entreprise multinationale.

 » A-t’on envie de dépendre de décisions qui se prennent ailleurs ?  » Pour être moins dépendant, il faut être plus fort . Sinon notre avenir sera décidé à Washington ou à Pékin.

 » Je ne comprends pas, par exemple, pourquoi l’Europe ne se dote pas d’un BUY EUROPEAN ACT . Les États-Unis et la Chine en ont un. Chez eux, une commande publique doit être produite sur place. Pourquoi dans l’Union, n’arrive t’on pas à instituer une préférence européenne équivalente. ? Un BUY EUROPRAN ACT aiderait les Européens à croire en la souveraineté européenne.

Incompréhensible, la passivité de la Commission à l’égard des géants du numérique GAFA dont le pouvoir de ces plateformes est, selon l’avis du congrès américain, « terrifiant » :  » l’Europe est en train de « perdre son influence sur le plan numérique à un moment où elle a pris un « rôle central de l’économie du continent ».

Déraisonnable, le recours au numéro mondial de gestion d’actifs, BLACK-ROCH, pour définir le cadre de l’investissement-responsable et vert des entreprises européennes. La Commission européenne, après Goldman Sach et ses méfaits, < ( falsification des comptes de la Grèce ), place l’Union sous perfusion américaine : Une multinationale et financière étrangère va proposer des normes environnementales et morales à la place de Bruxelles ! Les protestations unanimes du Parlement européen ont été vaines et laissées sans réponse. Désespérant.

En réalité, les déclarations du Président français, en faveur d’une souveraineté européenne, n’ont aucun écho, à Bruxelles, à Berlin, et chez l’ ensemble de nos partenaires. C’est pourtant le seul chemin pour une Europe libre.

Aux trente glorieuses ont succédé trente années d’ingénuité à l’égard de l’OMC, et d’inertie vis à vis de nos partenaires les plus agressifs : Pillage industriel, culturel, rachats d’entreprises stratégiques; concurrence fiscale malveillante au sein de l’Union … d’où la perte de souveraineté indéniable de l’Europe.

Au delà de la souveraineté qui détermine la dignité de chaque citoyen européen, il y a une civilisation qui est en sursis.